Perdus dans les APPELLATIONS ? Regardez ceci [Vidéo] –

Perdus dans les APPELLATIONS ? Regardez ceci [Vidéo] –

 

AOC ? AOP ? Ou IGP peut-être ?

Pas toujours évident de s’y retrouver parmi toutes ces mentions

Pourtant, elles jouent un rôle plus qu’important dans la classification des vins.

Alors pour ne plus vous y perdre, découvrez dans cette vidéo ce que sont les appellations, et comment elles sont créées et classées !

 

 

Pour encore plus de clarté, voici un tableau qui résume l’équivalence entre les appellations de différents pays :

 

 

 

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L’essentiel à savoir sur le TERROIR dans le vin [Vidéo]

Comprendre l’équilibre du vin en quelques mots

 

Laissez-moi vos commentaires sous l’article ! Sourire

 

Transcription texte de la vidéo

Bonjour à tous et bienvenue dans cette vidéo du blog Le Vin Pour Tous.
Les appellations sont partout, en particulier partout où on produit du vin. C’est un système de classification qui nous permet d’avoir de nombreuses informations sur le vin, et savoir comment elles fonctionnent permet de mieux s’y retrouver, mais il y a aussi quelques idées reçus qu’il faut oublier, et c’est pour cette raison que je vous fais cette vidéo.
Il faut déjà savoir que les appellations sont liées au terroir. Je vous avais parlé du terroir justement dans une autre vidéo, donc si vous voulez parfaitement comprendre le principe, le mieux est de la consulter aussi, je vous mets le lien sous la vidéo. Quand une appellation est créée sur un terroir donné, c’est en fait que ce terroir est reconnu pour sa qualité, ou du moins pour son potentiel. Pourquoi je dis potentiel, et bien tout simplement parce-que ce n’est pas parce qu’un vin est produit sur une grande appellation qu’il sera forcément bon, le travail du producteur dans la vigne, et ensuite dans le chai pour réaliser son vin, peut faire tout basculer (c’est donc seulement un potentiel).
Dans ma vidéo sur le terroir je vous disais qu’un terroir pouvait être très grand ou très petit. Si on lui donne des critères très larges il sera très grand, et si on lui donne des critères plus précis il sera plus petit. Pour les appellations c’est exactement pareil, il y en a des très larges et des très petites, et elles sont imbriquées les unes dans les autres comme des poupées russes. Vous avez d’abord les appellations régionales comme Bordeaux (les plus larges), dans lesquelles se trouvent des appellations sous régionales comme le Médoc, le Libournais ou l’Entre deux Mer, puis à l’intérieur de ces appellations sous-régionales vous en avez d’encore plus précises comme le Haut Médoc, et ainsi de suite jusqu’aux appellations communales, voir même certaines appellations qui ne regroupent que quelques parcelles. Et plus on rétrécie, plus on devient précis et exigent, que ce soit sur le terroir concerné (qui est lui aussi plus précis) ou sur le cahier des charges. Et de manière générale, plus l’appellation est petite, plus elle est cotée. Voilà comment un vignoble se créé au fil du temps.
Alors tout le monde ne peut pas prétendre à une appellation, pour l’afficher sur sa bouteille. Pour prétendre à une appellation, un producteur doit déjà être sur la bonne zone géographique, ça peut paraitre logique, on ne peut pas avoir un vin produit en bourgogne qui porterait l’appellation Côtes du Roussillon (ça ferait un peu tache, et surtout on ne s’y retrouverait plus du tout). Mais ce n’est pas la seule chose que le producteur doit respecter, il y a pour toute appellation, un cahier des charges à respecter pour pouvoir y prétendre. Le plus souvent ce cahier des charges donne au producteur un déjà un rendement à ne pas dépasser dans la vigne (ça correspond à une quantité de vin maximum produite, pour une surface de vigne donnée), il lui donne aussi les cépages à utiliser (les cépages autorisés), mais il peut aussi lui donner des méthodes bien précises à suivre pour la vinification et l’élevage de son vin. Par exemple, un champagne doit obligatoirement être réalisé selon la méthode traditionnelle pour pouvoir s’appeler Champagne. Autre exemple, pour qu’un vin puisse entrer dans l’appellation Bordeaux Supérieur, il doit obligatoirement être élevé en fûts de chênes pendant une durée de 12 mois minimum. Chaque appellation a son cahier des charges.
Donc un producteur à le choix entre mettre le nom de son appellation sur la bouteille, s’il en respecte toutes les règles, ou au contraire de ne pas les respecter (comme utiliser un autre cépage par exemple, pour faire des tests, il a tout à fait le droit), mais dans ce cas il ne peut pas prétendre à l’appellation, il doit déclasser son vin, par exemple en Vin de France.
Alors pourquoi est-ce que ces appellations sont faites, et pourquoi elles ont chacune leurs exigences ? C’est déjà pour avoir un maximum de transparence et de facilité pour le consommateur. Ça peut paraitre paradoxal parce-que ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver dans les appellations, parce qu’elles sont très nombreuses, mais c’est bien le cas. Quand vous prenez un vin de telle ou telle appellation, vous savez d’où il vient (sur quel terroir, de quoi est fait son terroir), vous connaissez les cépages autorisés, les méthodes de production utilisées, les rendements, etc. En fait, vous avez déjà une idée sur la typicité du vin, et c’est l’une des raisons de l’existence des appellations, c’est à dire garantir une typicité en faisant perdurer les pratiques et les savoirs faires dans le temps (grâce à leur cahier des charges justement). Après, les appellations sont aussi là pour contrôler les pratiques (surtout les mauvaises, pour que tout le monde ne fasse pas tout et n’importe quoi), pour éviter les fraudes, et elles permettent aussi d’harmoniser les cotes (avec un prix de référence donné chaque année au baril). Ce sont les raisons principales, et c’est l’INAO qui se charge en France de diriger les appellations (l’Institut National des Appellations d’Origine).
Alors je vous disais que plus une appellation est petite, plus elle est cotée, ça se vérifie presque toujours, mais au delà de ça il y a quand même une hiérarchie qui a été mise en place, par niveau de qualité.
Je commence par la France, qui classe ses vins comme ceci :
Au niveau le plus bas, vous avez les Vins de Table. Celui-ci vous donne simplement l’information que le vin est produit en France, et c’est tout. Donc vin de France.
Au second niveau, vous avez les Vins de Pays. Cette fois-ci, au lieu de donner un vin juste Français, on donne une région (je sais c’est plutôt trompeur puisque c’est vin de pays et qu’on donne une région, c’est comme ça), comme par exemple Vin de Pays Cathare.
Puis ensuite vous avez une troisième catégorie, qui réunit les deux types d’appellation les plus haut classés. Il s’agit des VQPRD (Vin de Qualité Produit dans une Région Déterminée), et elle regroupe les AOVDQS (n’ayez pas peur, ça veut dire Vin Délimité de qualité Supérieure) et les AOC (qui veut dire Appellation d’Origine Contrôlée, qui est le plus haut niveau de classification).
Voilà pour les appellations françaises, mais depuis peu, ce sont les appellations Européennes qui priment sur les Française, même si elles sont toujours autorisées dans le vin, donc vous pourrez rencontrer l’une ou l’autre sur les étiquettes. Cette classification européenne (qui reste similaire à la française qui était celle de référence) elles ont été créées dans le but de simplifier les choses et surtout d’ harmoniser les choses dans les pays de l’UE.
Voilà comment elles se décomposent.
Au niveau le plus bas, vous avez les Vins de Table (vous voyez, ça commence comme le système français).
Puis les Vins de Pays ont disparus pour laisser la place aux deux catégories les plus hautes. D’abord les IGP (c’est-à-dire les Indications Géographiques Protégées), puis les AOP (pour Appellations d’Origine Protégées, qui ressemble encore une foi beaucoup aux AOC françaises).
On n’a donc plus que trois catégories dans la hiérarchie, pour quatre anciennement.
Mais du coup on pourrait se demander ce qui est arrivé aux producteurs qui étaient classés en Vin de Pays (catégorie qui a disparue)… Et bien ils ont été reclassés soit en Vins de Table (donc plus bas), soit en IGP (donc plus haut), et pour la plupart ça c’est plutôt bien terminé puisqu’ils ont été surtout passés en IGP, très peu ont été déclassés.
Voilà ce que je pouvais vous dire sur les appellations et leur fonctionnement. J’insiste encore une fois sur le fait qu’elles donnent une indication sur la typicité et les pratiques d’un lieu, avec un potentiel qualitatif, ce qui ne veut pas forcément dire que derrière le vin sera forcément bon, même si le plus souvent ça reste le cas.
Merci beaucoup d’avoir regardé cette vidéo. Je vous rappelle que vous pouvez télécharger gratuitement mon guide « Choisir son vin pour un repas sans faux pas », tout simplement en cliquant sur le lien sous la vidéo. Et moi je vous dis à très bientôt !

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