24 Sep Région viticole de la semaine : BOURGOGNE (Beaujolais)
Me voici arrivé à la septième semaine de mon défi (découvrir, en 52 semaines, 52 vins typiques de régions viticoles du monde), partons donc à la découverte de la région viticole de la semaine.
Cette septième partie sera donc consacrée à la région du Beaujolais, qui officiellement est un district de la région de la Bourgogne, mais qui mérite qu’on lui consacre un article tout particulier, tant sa renommée est grande, et son style spécifique.
Partons maintenant à sa découverte, ensemble !
Mon choix de vin pour représenter le Beaujolais
C’est un vin rouge qui représentera fièrement la région d’aujourd’hui. Il s’agit d’un Cru du Beaujolais, qui porte le nom du village dont il est issu (je vous en parle un peu plus bas), et représente la partie qualitative de la région. Parfait donc pour représenter ce lieu, et sa typicité.
Bienvenue à Morgon, Morgon AOC (Beaujolais), 2014
Son millésime de 2014 nous permettra d’apprécier la vivacité des jeunes Beaujolais, même si la qualité d’un Cru permet souvent une garde de 4 à 5 ans, voir plus encore pour certains. Il s’agit d’un vin de cépage, avec 100% de Gamay (typique de cette zone).
Mon descriptif
J’ai beaucoup apprécié ce vin, ouvert sur le fruit et facile à boire, comme s’il tenait à sa réputation. Voici le descriptif que j’en ai fait, à l’aide de ma fiche de dégustation.
Robe très claire sur des nuances rubis. Le nez arômatique s’ouvre d’avantage au remuage, sur des notes de fruits rouges, notamment la fraise et la cerise. En bouche, l’attaque est nette, et se poursuit sur une impression de légèreté accompagnée de tanins fondus qui lui donnent une bonne structure. La fraicheur est au rendez-vous.
Voici la fiche de dégustation que j’ai remplie :
Le descriptif des pros
Après avoir objectivement fait ma description de ce Beaujolais, j’ai voulu savoir quel était celui donné par les “pros”, ou du moins les descriptifs que l’on pourrait trouver sur internet.
En voici un :
Le Morgon du domaine s’ouvre au nez sur des arômes typiques de cerise et de réglisse, accompagnés d’une touche de violette très subtile, avec une attaque nette en bouche. Un rouge corsé et bien équilibré qui prendra des notes plus profondes après quelques années. Une réussite !
Terroir et fonctionnement
Le Beaujolais jouit d’un climat continental, il fait chaud en été, et froid en hiver avec une présence du soleil modérée.
Les risques de fortes grêles sont assez élevés en été, ce qui peut totalement ravager certaines parcelles en abimant les raisins, et provoquer leur pourriture.
Si les sols de Bourgogne sont principalement composés de calcaire et d’argile, le Beaujolais, lui, est surtout granitique et également très argileux.
La situation géographique fait que certaines vignes sont plantées à une altitude d’environ 500 mètres, pour les plus hautes.
La région fait preuve d’originalité avec l’usage du cépage Gamay, mais aussi avec leur macération carbonique particulière.
En résumé, elle consiste à mettre en cuve les grappes de raisins entières, puis de sceller cette cuve pour emprisonner le CO2 qui se forme pendant la fermentation. A la fin de ce processus, une seconde fermentation à lieu après pressurage des bais, pour terminer le produit.
Les Cépages
Le Gamay est le cépage spécifique de cette zone, il est particulièrement adapté aux conditions qui s’y trouvent. Ce cépage avait pourtant été jugé médiocre, par les ducs de Bourgognes au Moyen Age.
Du côté des rares vins blancs, c’est le Chardonnay qui est le plus utilisé.
Les zones et leurs types de vins
Cliquez ici pour voir la carte des vignobles
De manière générale, le Beaujolais produit des vins frais et très fruités, gouleyants, et faciles à boire.
Le Gamay y est pour quelque chose, car c’est un cépage fruité et peu tannique. On parle donc de vins avec peu de structure, peu de tanins, sans grande ambition, et avec un taux d’alcool moyen.
Inutile de garder ce type de vins en cave plus d’un ou deux ans, car ils ne sont pas aptes au vieillissement.
Il est d’ailleurs souvent décrit comme un vin de fête, désaltérant et sans complications.
On peut très facilement les apprécier par temps chaud, d’autant plus que leur prix, très abordable, varie souvent entre 3€ et 6€.
Je vous le conseille également pour une première dégustation, ou une découverte du vin, sa simplicité, son fruit, sa légèreté, seront une parfaite entrée en matière.
Mais attention à ne pas mettre tous les Beaujolais dans le même panier de la simplicité, car d’autres types de vins y sont produits, plus fins et complexes, avec bien plus de choses à offrir.
Ces vins intéressants sont produits dans la partie Nord du district, en particulier sur l’appellation du Beaujolais-villages, qui est un assemblage de plusieurs villages produisant des vins avec plus de matière.
Parmi les 39 villages qui la composent, 10 d’entre eux sortent du lot, et sont autorisés à donner leur nom au vin qu’ils produisent, ce sont les crus (ou grands crus) du Beaujolais.
Les crus de Bourgogne, contrairement à ailleurs, sont très précisément définis, et soumis à contrôle pour pouvoir en porter la mention.
Les crus du Beaujolais font donc partie de ces vins particulièrement intéressants de la région, mais ils sont aussi plus cher (logique). Heureusement, la différence de qualité avec un Beaujolais “classique” est considérable.
Enfin, vous avez très certainement déjà entendu parler de la tradition du Beaujolais Nouveau, qui est à l’origine du succès mondial de cette appellation.
Il s’agit d’un vin commercialisé tout de suite après sa vinification, elle même accélérée, le troisième jeudi de Novembre. Le vin a à peine 6 semaines lorsqu’il est consommé, et est donc très fruité, avec très peu de tanins, et au fort goût de raisin et de banane.
Cette septième semaine de dégustation m’a permis, une fois de plus, de découvrir une région viticole et ses typicités, et d’en comprendre les grandes lignes.
Le Beaujolais est peut-être le vin le plus connu du monde, il est particulièrement apprécié des américains, qui consomment le Beaujolais nouveau pour la Thanksgiving.
Ces vins, simples pour la plupart, restent très intéressants et plaisants à boire, seuls, ou encore accompagnés d’une spécialité Française (qui se marient très bien avec). Les producteurs cherchent aujourd’hui une meilleure reconnaissance de leurs produits, ce qui est très légitime.
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